Genève
December 15, 2022

Podcast of the Participants of We are Recording you Geneva

L'équipe d'Edgelands

À l'issue de ces huit semaines de travail, les participants à We Are Recording You Geneva ont produit deux épisodes de podcast présentant leurs recherches. Nous vous invitons à écouter les podcasts et à en savoir plus sur leurs recherches.

Mix of different signs of video cameras in Geneva with Edgelands logo.

Podcast : Who Watches the Watchers in International Geneva

"Who Watches the Watchers" explores the presence of private surveillance actors in public spaces and its impact on the urban social contract in international Geneva. It highlights the contradictory views and feelings of those being surveilled and raises important questions around the transparency of the use of CCTV cameras and its impacts on civil society’s ability to create an effective and transparent dialogue between the private sector, civil society, and the public sector.

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Participants:

Deanndre Chen

Aurélie Hutzli

Rishika Kumar

Hushitha

Georgeanala (Gigi) Flores

Mentor: Pedro Dosantos Maia

Problématique: Nos recherches ont permis d’identifier le problème de l’augmentation du nombre de caméras de vidéosurveillance privées dans la Genève internationale. Bien que des caméras de vidéosurveillance soient installées pour assurer la sécurité dans la zone, il y a un manque de transparence dans la façon dont les données qu’elles capturent sont réglementées. Cela crée de l’incertitude quant à l’évolution du contrat social à l’ère numérique, où les rôles des acteurs privés et étatiques s’estompent et où l’action en matière de protection de la vie privée est limitée.

Méthodologie: Nous avons exploré la sensibilisation et les sentiments des habitants de la Genève internationale à l’égard des caméras de vidéosurveillance par le biais d’enquêtes et d’entretiens sur le terrain, où nous avons interrogé les participants sur leur connaissance des caméras de vidéosurveillance, sur la façon dont cela les a affectés et sur ce qu’ils pensaient être leur objectif.

Résultats: Les personnes interrogées avaient une attitude ambivalente à l’égard des caméras de vidéosurveillance. Alors que les caméras de surveillance étaient perçues comme intrusives par certains, beaucoup étaient également prêts à faire le compromis d’être surveillés pour des raisons de sécurité. Quelle que soit leur position, la majorité des répondants ont reconnu que le fait d’être surveillés modifierait leur comportement. En parallèle, de nombreuses personnes interrogées estiment que les caméras de vidéosurveillance sont surveillées par les forces de l’ordre suisses et qu’elles sont donc moins intrusives que dans d’autres parties du monde. Cependant, presque personne ne savait combien de caméras de vidéosurveillance il y avait, ni qui surveillait les données collectées. Les résultats révèlent un décalage du contrat social dans la Genève internationale, où la compréhension de la société civile de la surveillance par les caméras de vidéosurveillance est clairsemée. Il est difficile de remédier à ce décalage en raison du manque général de transparence autour de la mise en œuvre des caméras de vidéosurveillance par des acteurs privés dans le cadre des normes juridiques et des pratiques étatiques actuelles.

Podcast: Migration and Surveillance Technologies in Geneva

De nombreux États utilisent les outils numériques dans le cadre de leur gestion politique et sécuritaire des migrations. Il est courant de penser que ces moyens intrusifs de surveillance technologique sont utilisés à de mauvaises et/ou de bonnes fins par les États. Mais qu’en est-il vraiment ?

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Participants:

Margaux Germanier

Emma Viard

Waafa Meguenouni

Maël Azokly

Mentor: Ezekiel Kwetchi Takam

Problème et questions de recherche : L’utilisation des technologies de surveillance comme outils des politiques de sécurité en réponse à la migration reste un domaine largement inexploré. À l’ère de la deuxième révolution numérique, on soupçonne intuitivement que diverses politiques migratoires sont instrumentalement alimentées par les technologies de surveillance. Mais que sont exactement ces technologies ? Quelles sont les stratégies qui soutiennent leur utilisation dans le contexte genevois et quels en sont les enjeux ? Telles sont les questions autour desquelles s’articule notre recherche.

Méthodologie : Notre approche méthodologique a été définie par deux phases principales : l’analyse des sources primaires pour montrer les stratégies/politiques émanant de l’administration ou de la législation genevoise (1ère phase) et des entretiens avec les acteurs concernés, à savoir les universitaires, les professionnels de l’administration ; Associations en charge de l’aide aux migrants (2ème phase).

Résultats : Les informations concernant la surveillance numérique au niveau continental ou national sont plus facilement accessibles que celles concernant Genève. En effet, au niveau européen, l’adhésion de la Suisse à FRONTEX témoigne de l’adhésion et de la participation du pays à une certaine politique de surveillance numérique des flux migratoires. Dans le même ordre d’idées, une initiative parlementaire, si elle est adoptée, autorisera la fouille des téléphones portables des demandeurs d’asile lorsqu’ils franchissent les frontières du pays afin de déterminer leur itinéraire, et donc leur éligibilité au statut de réfugié. En ce qui concerne Genève, cependant, les véritables outils numériques utilisés dans la gestion de la surveillance de la question migratoire restent inconnus. Néanmoins, nous avons compilé quelques informations modestes basées sur une approche corrélationnelle et déductive qui prend en compte les paradigmes des contextes continentaux et nationaux. Une telle approche, en raison de sa faible productivité, nous a permis, espérons-le, de souligner avec éloquence la nécessité de poursuivre les recherches sur le sujet afin de démocratiser l’information.