Quelle est la relation entre l'occupation de l'espace public et le sens de la communauté ? Comment l'une interfère-t-elle avec l'autre ? Quelle est la place de l'humanité dans un monde peuplé d'espèces différentes ? Pour l'Institut Edgelands, une partie des réponses se trouve dans les TERRAINS COMMUNS, espaces symboliques où se construisent la confiance et l'appartenance à une communauté. De la même manière que les graines ont besoin d'un sol fertile pour pousser, l'Institut Edgelands, en collaboration avec MATZA MEDELLÍN, a réuni onze artistes à la Bodega Comfama, un espace où ils ont vécu, travaillé, fait des recherches, débattu et créé des œuvres d'art. Pendant trois semaines de résidence artistique, les artistes ont cultivé de nouvelles formes de signification des contrats sociaux urbains et de l'espace public.
Margarita Pineda est l'une des artistes colombiennes qui ont participé au projet COMMON GROUNDS. Son œuvre NO SOMOS SOBERANOS comprend une publication, des dessins et des ateliers d'auto-construction qui ont élargi les débats sur l'habitat et l'espace public dans divers quartiers de Medellín. En tant qu'artiste visuelle et professeur, Margarita Pineda défend l'idée que les humains ne sont pas aussi souverains que nous pourrions le penser, mais que ce sont plutôt les plantes qui le sont. Selon elle, il existe un échange silencieux de pouvoir dans les villes, qui déséquilibre la relation entre les plantes et les humains. En ce sens, l'artiste colombienne pose des questions sur le manque de réciprocité envers les autres espèces et sur son lien avec les questions d'habitat.
Créé par Séverin Guelpa et Anja Wyden Guelpa en collaboration avec l’Institut Edgelands, MATZA EDGELANDS MEDELLÍN est un projet qui s’est déroulé en Colombie du 31.01 au 17.02.2022. Rassemblant des artistes, des experts, des citoyens et des activistes pour réfléchir aux problèmes contemporains, aux dynamiques urbaines et aux tensions sociales au cœur de Medellín, le projet a conduit à la résidence d’art et à l’exposition COMMON GROUND, qui présentait des œuvres originales sur la sécurité, la surveillance numérique, la technologie et l’urbanisation.