Nous vous enregistrons Genève

Pendant huit semaines, les participants à "We are Recording you Geneva" ont eu l'occasion d'explorer les questions de sécurité, de surveillance et de technologie dans la ville. À la fin de ces semaines, ils ont produit deux épisodes de podcast présentant leurs recherches. Nous vous invitons à écouter les podcasts et à en savoir plus sur leurs recherches.

Podcasts

Qui surveille les surveillants de la Genève internationale ?

Who Watches the Watchers" explore la présence d'acteurs privés de la surveillance dans les espaces publics et son impact sur le contrat social urbain dans la Genève internationale. Il met en lumière les opinions et les sentiments contradictoires des personnes surveillées et soulève des questions importantes sur la transparence de l'utilisation des caméras de vidéosurveillance et son impact sur la capacité de la société civile à créer un dialogue efficace et transparent entre le secteur privé, la société civile et le secteur public.

Mentor : Pedro Dosantos Maia

Participants : Deanndre Chen, Aurélie Hutzli, Rishika Kumar, Hushitha, Georgeanala (Gigi) Flores

Problématique : Nos recherches ont permis d'identifier le problème du nombre croissant de caméras privées de vidéosurveillance dans la Genève internationale. Alors que les caméras de vidéosurveillance sont installées pour assurer la sécurité dans la zone, il y a un manque de transparence dans la manière dont les données qu'elles capturent sont réglementées. Cela crée une incertitude quant à l'évolution du contrat social à l'ère numérique, où les rôles des acteurs privés et de l'État deviennent flous et où l'action en faveur de la protection de la vie privée est limitée.

Méthodologie : Nous avons étudié la sensibilisation et les sentiments des habitants de la Genève internationale à l'égard des caméras de vidéosurveillance par le biais d'enquêtes et d'entretiens sur le terrain. Nous avons interrogé les participants sur leur connaissance des caméras de vidéosurveillance, sur la manière dont elles les affectent et sur l'objectif qu'elles poursuivent selon eux.

Résultats : Les personnes interrogées avaient une attitude ambivalente à l'égard des caméras de vidéosurveillance. Alors que les caméras de vidéosurveillance sont perçues comme intrusives par certains, beaucoup sont prêts à faire le compromis d'être surveillés dans l'intérêt de la sécurité. Indépendamment de leur position, la majorité des personnes interrogées ont reconnu que le fait d'être surveillé modifierait leur comportement. Parallèlement, de nombreuses personnes interrogées pensent que les caméras de vidéosurveillance sont supervisées par les forces de l'ordre suisses et qu'elles sont donc moins intrusives que dans d'autres parties du monde. Cependant, presque personne ne savait combien il y avait de caméras de vidéosurveillance, ni qui contrôlait les données collectées. Les résultats révèlent un déséquilibre du contrat social dans la Genève internationale, la société civile n'ayant qu'une compréhension limitée de la surveillance par les caméras de vidéosurveillance. Il est difficile de remédier à ce décalage en raison du manque général de transparence concernant la mise en place de caméras de vidéosurveillance par des acteurs privés dans le cadre des normes juridiques actuelles et des pratiques de l'État.

Migration et technologies de surveillance à Genève

De nombreux États utilisent des outils numériques dans le cadre de leur gestion politique et sécuritaire des migrations. Il est courant de penser que ces moyens intrusifs de surveillance technologique sont utilisés à bon ou mauvais escient par les États. Mais qu'en est-il réellement ?

Mentor : Ezekiel Kwetchi Takam

Participants : Margaux Germanier, Emma Viard, Waafa Meguenouni, Maël Azokly

Problème et questions de recherche: L'utilisation des technologies de surveillance en tant qu'outils des politiques de sécurité en réponse à la migration reste un domaine largement inexploré. À l'ère de la deuxième révolution numérique, on soupçonne intuitivement que diverses politiques migratoires sont alimentées de manière instrumentale par les technologies de surveillance. Mais quelles sont exactement ces technologies ? Quelles sont les stratégies qui soutiennent leur utilisation dans le contexte genevois et quels en sont les enjeux ? Telles sont les questions autour desquelles s'articule notre recherche.

Méthodologie: Notre approche méthodologique a été définie par deux phases principales : l'analyse de sources primaires pour montrer les stratégies/politiques émanant de l'administration genevoise ou de la législation (1ère phase) et des entretiens avec des acteurs pertinents, à savoir des universitaires, des professionnels de l'administration ; des associations en charge de l'assistance aux migrants (2ème phase).

Résultats: Les informations concernant la surveillance numérique au niveau continental ou national sont plus facilement accessibles que celles concernant Genève. En effet, au niveau européen, l'adhésion de la Suisse à FRONTEX démontre l'adhésion et la participation du pays à une certaine politique de surveillance numérique des flux migratoires. Dans le même ordre d'idée, une initiative parlementaire, si elle est adoptée, autorisera la fouille des téléphones portables des demandeurs d'asile lorsqu'ils franchissent les frontières du pays afin de déterminer leur itinéraire, et donc leur éligibilité au statut de réfugié. En ce qui concerne Genève, les véritables outils numériques utilisés dans la gestion de la surveillance de la question migratoire restent cependant inconnus. Néanmoins, nous avons rassemblé quelques modestes informations basées sur une approche corrélationnelle et déductive qui prend en compte les paradigmes des contextes continentaux et nationaux. Une telle approche, en raison de sa faible productivité, nous a permis de souligner avec éloquence la nécessité de poursuivre les recherches sur le sujet afin de démocratiser l'information.

EN SAVOIR PLUS SUR LES PARTICIPANTS ET LE PROGRAMME

Rapport final

Projets

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