Oiseaux

Trois pupitres d'école en bois sont empilés en forme de squelette dans la sculpture d'Onyis Martin pour l'exposition COMMON GROUNDS à la Bodega Comfama en 2022. L'artiste kenyan s'intéresse de près aux questions de liberté, de communication, de développement technologique et de consumérisme dans la société urbaine contemporaine. Onyis Martin, qui n'est pas seulement un peintre mais aussi un artiste de techniques mixtes, utilise ses expériences privées comme point de départ de ses œuvres d'art, qui sont généralement imprégnées d'un attachement émotionnel aux thèmes étudiés. Sa résidence artistique COMMON GROUNDS n'a pas dérogé à la règle : BIRDS SING NOT BECAUSE THEY HAVE ANSWERS BECAUSE THEY HAVE SONGS (les oiseaux chantent non pas parce qu'ils ont des réponses, mais parce qu'ils ont des chansons ) est le titre de son installation et un proverbe africain.

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Explorant la manière dont les données sont reçues et stockées, l'œuvre d'Onyis Martin représente une métaphore des centres de données, qui permettent à leurs serveurs de récupérer des informations et de mener des enquêtes. En analysant la manière dont les données interfèrent avec ce que nous devenons face aux autorités institutionnelles, l'artiste kenyan soulève le débat autour de la mémoire et de son influence sur les projections futures. Ce débat est en parfaite adéquation avec les objectifs de l'Edgelands Institute, qui consiste à réfléchir à la relation entre sécurité et liberté, ainsi qu'à la capacité de chacun à contrôler ce qui ressort des données et de l'utilisation de la technologie numérique. BIRDS SING NOT BECAUSE THEY HAVE ANSWERS BECAUSE THEY HAVE SONGS est avant tout un appel à la construction collective d'espaces publics cohérents et humains.

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